Notre tour du Sri Lanka aurait un poil manqué d'allure si l'on s'était contenté de jouer la carte
plage et glandouille. Mais chez Brico, on aime quand ça monte, quand ça descend et par-dessus tout contempler.
Autant vous dire, qu'on a été servi et plutôt bien, mieux qu'un jour de rab à la cantine. Entre les Knuckles et Ella, le Sri Lanka a de quoi causer question randos ! Forêts, jungle, bois, sous-bois, rizières, rivières, cascades, les plantes
qu'on infuse, la nature défile accompagnée de son cortège de faunes et de flores. Si tes délires sont les grands espaces, la nature qui déborde et courir après l'horizon,
t'es peut-être pas trop mal tombé.
Alors les knuckles, c'est quoi donc ? C'est une chaîne de montagnes que l'on trouve dans la région de Kandy. Il s'agit d'une succession de montagnes et de pics (34 précisément) qui couvrent une aire de presque 19 000 mètres carrés, ouais, c'est très grand. Tu comprends mieux pourquoi passer par une agence, peut t'éviter quelques ennuis. On y recense plus de deux cent variétés d'oiseaux, et d'autres mammifères comme ce surprenant écureuil géant que tu peux voir dans notre vidéo.
Si tu suis Brico depuis quelque temps, tu dois te demander pourquoi cette question, parce qu'en fin observateur que tu es, tu sais bien
que ce soit pour le sentier des pêcheurs au Portugal, le Premuzic trail on a toujours marché sans assistance.
Saches que pour la traversée des Knuckles, nous sommes passés par une agence de trek, ce n'est pas qu'on ait manqué de courage,
mais contrairement aux expéditions précédentes, la route ici a comme une défaillance de signalétique. Un terrain inconnu, non balisé, ce n'aurait pas été sérieux.
Faut pas oublier que la plus belle chose qu'on peut ramener d'un voyage ça reste soi-même !!!
Si tu vises, deux, trois jours d'aventure, c'est sans doute malin de prendre un guide. Rassures toi ça reste le Sri Lanka hors des sentiers battus.
Aspect non-négligeable, le savoir qu'a le guide et qui te fait défaut ! Non seulement garant de ta sécurité, les guides voient des
choses que tu ne voies pas, comme ce gros serpent sur lequel tu t'apprêtais à marcher.
On s'est appuyé sur nos recherches, et on a choisi l'agence Trekking Expeditor basé à Kandy pour notre ballade au Sri Lanka. C'est la plus ancienne, et à en croire les rumeurs, le fondateur a formé la moitié des guides du Sri Lanka ! Ça résonne sans doute comme une connerie dans ta tête, mais quand t'as 4, 5 chauffeurs de tuk-tuk qui t'en parlent en l'appelant mon maître, y a moyen de penser que le mec est sérieux.
Au-delà de la légende, et sur des critères objectifs, je dois dire que le service proposé était impeccable. Toutes nos demandes ont été exaucées.
Les repas sont copieux, pardon, très copieux.
Nous sommes passés de découvertes en découvertes grâces aux guides qui se sont montrés disponibles en toutes circonstances et nous sommes sentis en
sécurité.
En toute franchise, on n'a pas essayé de voir avec les agences de trek concurrentes, tant la réputation de Trekking Expeditor est bonne. On a payé pour 3 jours à 2, 300€. Pour faire un trek au Sri Lanka et traverser les Knuckles range, ça va.
Ouais, ça pique un peu, mais ce tarif inclut, le trajet de Kandy aller, retour au Knuckles, les guides, les
repas complets et copieux, la flotte et l'hébergement.
Ce qui compte, ici, c'est que j'ai le sentiment d'en avoir pour mon argent.
Pour les contacter, c'est ici
Une journée, c'est court, mais en 1 journée vous pourrez seul, vous promenez sur quelques sentiers et en faisant l'aller-retour vous limitez les chances de vous perdre. Vous pourrez même atteindre le plus haut sommet de la chaîne. Depuis la ville de Matale, en demandant aux différents chauffeurs de tuk-tuk, vous en trouverez bien un à même de faire le guide pour une somme modique. L'inconvénient principal est que vous n'aurez qu'un petit aperçu des Knuckles, mais ça restera une journée sympa.
En 2 jours, tu passes des culture de thé aux rizières qui sont les deux principaux paysages du trek. Le risque est la frustration
de devoir s’arrêter en si bon chemin. Avec le trajet, on ampute un peu la journée de son contenu, comme se baigner sous les cascades, camper.
En 3 jours, tu seras fier de pouvoir annoncer à tes proches que tu as traversé les Knuckles, même s'ils ne savent pas de quoi
tu parles, tu vas sans doute les impressionner ! Je défonce une porte ouverte à dire qu'en trois jours, tu en verras plus qu'en deux.T'as même le bonus, d'avoir une voie fluviale pour baignoire et de passer deux nuits sous la tente. Donc, si tu peux sans faire un
crédit sur douze ans avec Cetelem ou Sofinco te payer les trois jours, c'est un move raisonnable.
Rdv fixé de la veille au lendemain, il est 7h30 quand on arrive à l'agence, fin prêt à partir. Le guide Rawi s'agenouille au pied de Sumane Bandara, propriétaire et fondateur de l'agence. Y a du respect.
On s'arrête à Matale pour un petit dej, on s'empiffre. Curry, café, samoussas, dal,
coconut pancake. Onze heures du mat, on attaque une journée de 20 km. On commence dans une vallée
encaissée, y a du thé, du thé et encore du thé. Le ciel s'est tapi dans les nuages, pas grave, y reviendra. Rawi le guide est excellent, on découvre des orchidées sauvages, de la cardamome qui pousse ci et là, on rencontre un lézard à corne, espèce unique est propre aux Knuckles. Sympathique montée en pression quand Rawi se met à marcher si lentement qu'on le croirait danser sur
des œufs. Il évoque qu'un Léopard serait peut-être dans les parages. Du coup, nous aussi, on danse. Fausse
alerte, mais quand cinq minutes plus tard, on arrive à Léopard Rock et que l'on découvre les restes d'un repas d'un de ces gros chats, on sent la fierté qui se barre.
Un brun humide, on arrive au camp de base, et à flipper des léopards, on en oublie les sangsues. On se sépare de nos nouveaux amis
parasite, et on applique de la cendre fraîche pour endiguer les saignements. Après un thé, une douche et un bon gros repas des familles, un feu de joie nous
attend. Belle et bonne journée, qui se termine par une ronflette de quelques heures à l'abri, dans le charme cosy de notre tente.
Bonheur au réveil, les pompes sont sèches. J’ingurgite, dalle, coconut rôti, et des crêpes. L'étape du jour en descente, tout varie et s'enchaîne, plantations de thé, villages Tamil, cascade naturelle, on nous offre le thé au détour d'un sentier, on traverse une forêt d'eucalyptus y a des oiseaux partout, ça gazouille, c'est twitter en live et offline. Le paysage change, le thé laisse place aux rizières qui s'étendent en cascades innombrables.
On s'ébahit niaisement, de plantes vertes, de palmiers, d'oiseaux colorés. Quand on aperçoit au loin, notre campement du soir, on est presque triste que la journée prenne fin. Du coup, on avance mollement, histoire de bien considérer notre environnement, sa beauté, sa fragilité, sa nécessité. Puis, tout de même, on arrive.
Un peu triste, car on change de guide ce soir, faut faire bosser tout le monde qui disent. Le nouveau guide, nous montre notre tente du soir, bordée par une rivière qui sera notre salle de bain du soir. Repas du soir, y en a pour sept et on est deux ! À nouveau on profite du souffle chaud des flammes avant de regagner nos pénates pour une bonne grosse nuit d’inertie
Il est cinq heures du mat, ou presque, ou moins quand on est sorti de notre joie léthargique par des chants bouddhistes. Par chance, on se rendort.
Mates cette photo d'un petit dej pour deux au Sri Lanka. Inutile de te dire que tout n'y est pas passé.
Mais pas besoin d'un trop-plein d'énergie aujourd'hui, petite étape. La route est plutôt plate, on traverse une rivière à guet et on se
délecte à nouveau des point de vues. Pourquoi se priver ? Tristement, on termine rapidement cette ballade.
L'asphalte fait son retour et la civilisation avec. On emprunte un tuk-tuk pour une dernière excursion
culturelle. On se rend là où les Anglais ont capturé le roi du Sri Lanka. C'est devenu, une aire de pique-nique, sans charme
particulier. En un mot comme en cent, il n'y a pas de quoi téléphoner à la grand-mère. Une jeep, nous récupère et on repart manger. C'est la fin, on rentre.
Y a des vues qui poussent vos globes oculaires à devenir secs par refus de cligner. La beauté est là, elle claque, te saisit et t'
emporte. On n'a jamais de regrets quand on participe à ce genre de d'affaires. Y a qu'à profiter, on n'est pas dans l'exploit sportif, mais on
souffre juste assez pour se dire que ça vaut largement le coup, et c'est ainsi qu'on entasse souvenirs et expériences qui vous inciteront encore et toujours à fuir les dictatures
du quotidien. Passer par une agence, c'est parfois de l'argent bien dépenser, et c'est rien qu'une autre façon de bricoler son voyage. Entre les paysages, la nature, la joie de se faire offrir le thé à la sortie d'un sentier, je ne garde que des souvenirs fabuleux. La seul point qui m'ennuie toujours à l'heure actuelle est
d'avoir eu à changer de guide. Pas de ressentiments à l'égard du second, c'est juste qu'on commence à développer une relation amicale avec le premier et d'un coup ça s'arrête. Si vous le
pouvez, demander à garder le même guide. Mais ce n'est qu'un point "négatif", pour le reste ce trek doit vraiment figurer à votre itinéraire si vous êtes au Sri Lanka. A must to do !
Ruud de Bricovoyage (dimanche, 14 avril 2019 13:23)
Bonjour Jane,
Votre question n'est pas facile. Nous étions en mars et avril au Sri Lanka lorsque nous avons effectué ce trek et nous avons déjà eu de la pluie. Août est supposé être une période moins favorable. Je ne peux pas garantir que la météo sera clémente ces jours là.
Ce que je peux dire, c'est qu'avec de bonnes chaussures, ce trek se fait sans problème et ce, même si il pleut. Les chemins sont assez larges et on marche même en forêt sur des sentiers.
Si la météo n'est pas au top, vous pouvez aussi de choisir de ne partir qu'une journée pour vous rendre sur l'un des sommets des knuckles.
J'espère que cela vous aidera à préparer votre voyage au mieux. Bon voyage.
Ruud
Jane (dimanche, 14 avril 2019 11:42)
Bonjour,
Nous pensons faire un trek de trois jours au Sri Lanka en août avec deux ados et une enfants de 10 ans. Pensez vous qu'au mois d'aout la météo sera clémente dans les knuckles (pas trop de pluie).
Je vous remercie de votre réponse
Ruud de Bricovoyage (samedi, 24 novembre 2018 12:39)
Salut Pierre.
Je ne pense pas qu'il y'ait de probleme à réaliser ce trekk seul avec un guide. Le mieux est de contactera l'agence trekking expeditor via leur site web. (Lien dans l'article). Tu peux aussi contacter Kandy Tourist information center. Ils ont probablement une liste de guide et d'agences à conseiller. En tout cas. Ce que je peux te garantir c'est que c'est un beau trekk comme le montre notre vidéo dans l'article.
Pierre (samedi, 24 novembre 2018 12:05)
Bonjour !
Est-il possible de réaliser ce trek seul avec le guide ou le nombre minimum de participant est fixé à 2 ?
Merci d'avance !
Severine (dimanche, 19 août 2018 22:33)
Merci beaucoup pour ta réponse. Je vais prendre contact avec eux du coup. Merci encore
Ruud de Bricovoyage (vendredi, 27 juillet 2018 20:02)
Salut Séverine, je te confirme que c'est vraiment un chouette trek. À Kandy y à plusieures agences, avec lesquelles il est sans doute possible de réserver de la veille pour le lendemain. Par contre nous on était en contact depuis plusieurs mois avec Trekking expéditor. Mais on a payé le jour même où la veille. Donc le mieux je dirai serait de leur envoyer un petit mail avec tes souhaits et envies. Et de finaliser tt ca sur place. Je te conseille de leur demander si il est possible de garder le même guide 3 jours. Tu crées des liens et Boum changement de guide ! Un peu triste, d'autant plus que Rawi notre premier guide était excellèrent.
Séverine (vendredi, 27 juillet 2018 17:42)
Merci pour ce superbe retour d'expérience qui m'aide à avancer dans la constitution de mon itinéraire.
J'aurais souhaité savoir si vous avez réservé à l'avance votre trek ou une fois que vous étiez à Kandy.
Merci par avance.