Il trotte dans ma tête depuis des lustres l'idée d'un voyage en Afrique. Cette année 2020 allait donc mettre un terme à cette disette et pour la première fois, j’embarquais en direction du continent des gardiens du trésor. Quinze jours, c'est court, pour ce si vaste territoire, mais comme je me limite à Zanzibar, ça devrait aller. Je n'ai aucune idée de ce qui m'attend lors de ce voyage. j'oscille entre le stress et l'excitation et je sais qu'il y aura des plages ! Si t'es un peu dans la même situation et que tu cherches, un bon retour d'expérience, avec du détail, des infos neuves et fraîches. Les lignes qui suivent devraient piquer ton intérêt.
Capital : Stone Town
Monnaie : Shilling Tanzanien et US Dollar, 1€ = 2520 TZH.
Superficie : 1658 km²
Densité : 62 hab/km²
Population : 705 078 habitants (2020)
Principales religions : Islam
Avant toute chose, il paraît important de t'avertir que Zanzibar est un archipel, il est composé de plusieurs îles
dont les 3 principales sont Unguja, Pemba et Mafia. Notre article se consacre uniquement à l'île d'Unguja.
En avion : nous avons volé avec Air-France, KLM et Air précision avec 2 escales à l'aller, comme au retour. Le service a été top du début à la fin. Entre Nairobi et
Stone town, nous avons volé à quelques encablures du Kilimandjaro, forcément ça imprime du souvenir !
Côté prix, c'est assez incroyable et vous serez sans doute ravi d'apprendre que le tarif moyen d'un vol A/R depuis Paris est estimé à 515 €. De plus, si pour les dates, t'es aussi
flexible qu'une gymnaste roumaine, il se pourrait bien que le tarif descende jusqu'à 450 €. C'est exactement, ce que nous avons payé au départ de Berlin.
Attention, toutefois, ces prix étaient ceux d'avant la pandémie mondiale COVID-19. Difficile de savoir quelle sera la tendance, une fois cette crise sanitaire
terminée.
En bateau : Zanzibarquest propose 4 départs chaque jour entre Dar es-Salaam et Zanzibar, à partir de 35 $ pour les adultes et gratuit pour les enfants de moins de
5 ans.
Les départs ont lieu à 7 h, 9 h 30, 12 h 30 et 16 h, dans les 2 sens.
Le Visa : Nous l'avons à l'aéroport à notre arrivée au prix de 50 $. Payé en cash. Il y a quelques documents à remplir, et il est conseillé d'avoir à disposition l'adresse de ta résidence. Toi aussi, si tu choisis le cash pour t'acquitter de ton droit d'entrée, saches que pour lutter contre la corruption, il est plutôt conseiller de payer ton visa par Visa.
Pour les déglingos d'une organisation sans failles, le mieux, est de faire la demande en ligne sur le site des services d'état de la Tanzanie . Il pullule sur Internet de nombreux sites pour obtenir des visas. Service rapide et pratique, mais service
payant.
Le visa est valable 90 jours, sans droits de ré-entrée. Équipes toi, d'un passeport valide et qu'il sera encore dans les six mois et c'est le succès garanti.
C'est un peu comme partout, y a plus de personnes bienveillantes que le contraire, mais y a aussi des tordus. Donc, on évite les sorties de bars alcoolisés où l'on s'affiche avec sa caméra dernier cri et on n'expose pas ses bijoux à la vue de tous. La nuit tombée, on évite aussi les plages si on est seul.
L'eau, uniquement en bouteille et on évite les glaçons. C'est toujours dommage quand on a quinze jours de congés d'en passer 3 sur le chiotte à perdre ses sels
minéraux !
Pas de vaccins obligatoires, mais la fièvre jaune est fortement recommandée. Le vaccin, pas la maladie ! L'hépatite A, c'est bien aussi.
Pour le paludisme, nous n'avons pas pris de traitement anti-paludéen, juste un bon répulsif. Zanzibar est souvent citée en exemple pour sa lutte contre la malaria, notamment
grâce à des mesures concrètes comme des moustiquaires imprégnées d'insecticide, la désinfection des habitations et de bons conseils aux populations.
Accès aux soins, LE CONSEIL absolu à donner, c'est d'être assuré. Nous avons dû, par deux fois, nous rendre dans des
centres de soin et nous luttons avec nos assurances pour récupérer nos Boyards. Pour la qualité des soins, bien que les médecins soient compétents, il y a naturellement une différence importante
entre nos standards européen et ce que sont les centres de soin sur place. Notre carte indique à Fumba et à Paje, 2 centres de soin par lesquels nous sommes passés.
Rabatteurs et autres beach boys s'agitent sans relâche pour t'accompagner à bien dépenser ton argent. Le mieux est de poliment passer son chemin.
Prévoir des chaussures dans l'eau et attention à la bouffe des buffets et des poissons peut-être pas frais.
Le casse-tête de l'île, trouver un distributeur avec des billets. C'est un peu la course au précieux, et franchement, on a galéré ! À Stone town, c'est relativement facile, mais sur le reste de l'île, quelle histoire. Alors quelle stratégie adopter ? Je dirais pas la nôtre, puisque nous avions misé sur de petit retrait 100 à 150 euros que nous espérions multiplier à intervalle régulier. Résultat, galère et de nombreux aller-retour de 20 km à vélo pour moi sans succès !
Quelques conseils Brico pour t'en sortir. Fait l'Américain et emporte des dollars que tu pourras changer sur place si besoin (ne pas faire son change à l'aéroport).
Retire une somme importante (400-500€) à ton arrivée et cache cette somme un peu partout dans tes affaires. Paie ton visa à ton arrivée avec ta carte bancaire et règle tes achats de la même façon dès que possible.
Pour les ATM, tu en trouveras, à l'aéroport, à Stone Town (plusieurs), à Nungwi et à Paje dans les stations services (cf notre Bricomap).
Zanzibar est très bon marché, juste un peu de vigilance sur les prix parfois gonflés pour nous touristes. Pour les galériens qui peinent à sauver 2€, nos conseils pour économiser pour voyager.
Quelques exemples de prix :
Kidoti Wild garden, à l'écart de l'agitation, ce paradis du Hamac ressemble un hameau privé que l'on aurait transformé en hôtel. La vérité, c'est que c'est Mwamba le propriétaire qui a fait sortir de terre cet écrin de paix. Les chambres sont très sommaires, un lit, quelques étagères, mais on s'y sent bien. Un restaurant propose chaque jours, quelques plats et le petit déj est offert. Le plus, c'est l'accès à la mer qui se fait directement depuis les escaliers de l'hôtel. Le personnel est au petit soin. Ce petit paradis répond au nom de Zanzibar Organic Home stay sur Airbnb.
Un peu moins fancy, mais avec plus de confort, notre hébergement de Jambiani, le KoMe beach garden était fort bien sympa lui aussi. Cuisine, patio pour se poser, et la plage à 39 secondes ! Hassan, l'hôte, propose plusieurs appartements rénovés au sein d'un jardin privé.
Le Taxi : malheureusement, l'un des postes de dépense les plus importants, lors d'un voyage à Zanzibar. Négocier, toujours et encore les prix. Les chauffeurs roulent avec prudence et si t'as le feeling avec l'un d'eux, autant rester en contact avec lui. Nous pouvons recommander, Darwesh sur What's app +255 772 112 757, par contre, il conduit vraiment doucement, ce qui est à la fois long et rassurant ! Pour les trouver, aucun souci, ils sont partout et savent te repérer !
Les bus, mini-bus et le Dalla dalla : bien moins onéreuse que le taxi, les bus et les dalla dalla, sont la solution économique pour voyager à Zanzibar. Quelques inconvénients, quand, même, y a pas de planning et ils sont souvent bondés. Heureusement, les routes sont bonnes, autrement ça pourrait chahuter. Un peu comme au Sri Lanka, il faut héler depuis la route lorsque passe le convoi. Si c'est la même route, alors tu grimpes. Si ce n'est pas la même, t'attends. Demande toujours le prix avant de monter et payes le chauffeur si t'as un doute.
Le vélo : la solution sportive, économique et locale pour se déplacer. J'en ai fait quelques-uns des kilomètres ici. Souvent pour me rendre à un distributeur vide, affaire que j'ai répété quelques matins, mais qui m'a permis de découvrir cet aspect de Zanzibar. Avec la chaleur, c'est toutefois peu recommandé de rouler entre 12 h et 16 h.
L'organisation d'un voyage à Zanzibar ressemble assez à l'organisation d'un voyage partout ailleurs. La grande difficulté, c'est l'argent et il faut vraiment agir en stratège pour s'éviter de jouer les chercheurs d'or. L'accès aux soins et la question de l'assurance sont aussi à bien considérer car même si souvent ça se passe bien, on est jamais à l'abri d'un coup du sort. Pour moi, ce sont les deux points essentiels à considérer avant de saucissonner tes maillots de bain dans ton 40 litres Quechua. Une fois sur place, avec l'aide des locaux du coin, c'est assez simple.